Crist suivra t-il les fanatiques du Christ ?

Charlie Crist, actuel gouverneur de la Floride et deja presente dans la page « Floride » de ce blog se retrouve confronte a un des actes les plus importants de sa magistrature et qui risque d’influencer les resultats des elections « gouvernatoriales » de novembre.

Petit rappel des faits: la maison des Representants a vote (plus tard confirmee par les senateurs) le 29 avril une nouvelle loi en rapport a l’avortement.  S’inspirant d’une loi recente passee sur le sujet en Oklahoma ainsi qu’en Louisiane, cette mesure provoque en moi une immense sensation de degout et de mepris.

D’apres cette loi, toute femme se rendant dans une clinique pour y faire pratiquer un avortement sera forcee de subir une echographie et d’entendre le medecin lui decrire l’etat du foetus, le nombre d’orteils et autres sordides details. J’ai du mal a savoir par ou commencer tant cela apparait repugnant.

1. Les femmes devront payer pour cette echographie qu’elles sont forcees de subir. Rajouter 200 a 300 $ a la procedure d’avortement en elle meme qui coute 400$. Payer pour se faire torturer, je dois avouer etre impressionnee par la mechancete des politiques floridiens.

2. L’avortement devant s’effectuer assez tot lors de la grossesse, le moyen utilise pour l’echographie ne serait pas la simple echographie abdominale non-douloureuse mais par sonde vaginale, dont on peut aisement s’imaginer l‘inconfort.

3. Bien que cette loi epargne en Floride les victimes de viols et incestes, ce n’est pas le cas en Ocklahoma par exemple, Etat en plein dans la « Bible Belt » ou le pourcentage de la population opposee a l’avortement atteint des sommets incroyables.

4. Certaines femmes avortent car elles n’ont pas le choix, parce que par exemple mener la grossesse a terme mettrait leur vie en danger ou parce que le foetus presente des anomalies lui presageant une vie remplie de souffrances. Elles ont sans aucun doute desesperement envie d’avoir un enfant mais ne peuvent malheureusement pas le garder. Qu’on leur montre le foetus et qu’on leur decrive son etat avec un comportement lui suggerant qu’elle est une femme indigne, ne fait que la torturer de maniere inhumaine.

5. Maintenant si l’on considere les femmes qui veulent avorter pour des raisons autres que medicales. Trop jeunes, trop vieilles, trop pauvres, ne desirant pas d’enfant tout simplement, desireuses de garder leur liberte,…Quelque soient leurs motivations, elles exercent toutes un droit fondamental: celui de disposer de son corps et de decider de sa vie.  Je suis choquee (mais malheureusement plus etonnee) que ces memes personnes qui reclament a cris d’orfraie qu’on respecte leur liberte veuillent en priver ces femmes. Il n’est en effet pas a douter que cette loi ne soit que le premier pas vers une restriction de plus en plus importante de l’avortement.

Donc imaginons une femme X qui a pris la decision pour raison Y d’avorter. Quoique l’on en dise, l’avortement n’est jamais une decision facile a prendre pour une femme et c’est une decision qui aura forcement des repercussions psychologiques importantes. Elle aura retourne la question probablement des centaines de fois dans sa tete et on ne peut douter que le jour ou elle se rend a la clinique sa decision sera mure.  Quel est alors l’interet de lui montrer le foetus, de lui decrire si ce n’est de la culpabiliser en lui faisant croire qu’elle tue un etre humain, alors qu’elle fait juste demonstration de son libre arbitre ?

Il est difficile pour moi de comprendre qu’on puisse songer a de telles procedures et encore moins qu’elles puissent etre ratifiees par des chambres censees etre remplies de personnes « intellectuellement mures ».  En tant que femme, je souffre pour toute femme qui devra passer a travers cette epreuve et suis soulagee d’etre citoyenne d’un pays qui respecte et ne remet pas en cause ce droit fondamental de la femme.

Charlie Crist s’il oppose son veto peut bloquer cette loi car les Republicains ne sont pas assez nombreux pour le surmonter. Bien que Republicain a l’origine, Crist vient recemment de quitter le GOP et de se declarer independant, semant la panique parmi les rangs du parti de l’elephant. Il est traditionellement « pro-life » c’est a dire oppose a l’avortement et pourtant il a declare que la mesure etait « cruelle » et « To have your government impose on you, listen to a lecture, then on top of that, you have to pay for it? » (« Il faudrait que cela nous soit impose par le gouvernement, ecouter un discours moralisateur et en plus devoir payer pour ca ? »).  Il devrait donc en toute logique opposer son veto, perdant tout vote des republicains ligne dure mais cela devrait lui permettre de grapiller quelques votes democrates et indecis. Et oui, ne nous meprenons pas, comme souvent, les politiques vont ou vont leurs interets.

Meme si cette loi est repoussee et la Floride epargnee, cela ne m’empechera pas de garder un gout amer dans la bouche. Non seulement ces initiatives se sont multipliees ces derniers temps, mais les coups de butoir des « pro-life » commencent de plus en plus a porter leurs nefastes fruits et le droit a l’avortement devient non plus acquis mais un bastion a defendre.  L’avortement est un droit defini par l’arret de la Cour Supreme Roe vs Wade de 1973, qui indique qu’il est inconstitutionnel d’interdire l’avortement mais pas d’en limiter l’application (nuance fondamentale).

Encore une fois, ou est parti le reve americain ? Que vaut un pays qui torture ses propres citoyens ? Je vous laisse le soin d’en juger…

De l’Amerique – Revisitons Tocqueville en 25 jours.

Une annee qui s’acheve… Plus qu’une semaine de stage avant le grand depart et l’impatience grandit, etouffante, ecrasante, trop pesante, proportionnelle a ce que je vais vivre pendant les deux prochains mois de voyages qui s’annoncent.

Un petit apercu du voyage :

De la Big Easy a Hollywood, il n'y a qu'un monde

http://maps.google.com/maps/ms?ie=UTF&msa=0&msid=
114173752544383020366.0004871bdd79f0eae66cb

Tampa – New Orleans – Memphis- Albuquerque-Santa Fe-Flagstaff-Monument Valley-Grand Canyon-Vegas-San Francisco-Los Angeles …puis Nouvelle Zelande pour moi.

And the « Douchebag of the year » award revient à…

…Miami city pour tenter d’éradiquer complètement les sans-abri de la ville.

L’Autorité pour le développement du centre-ville a récemment approuvé une mesure interdisant  au quidam de donner de la nourriture aux SDF, permettant ainsi que la mesure soit envoyée devant une commission de la ville pour examen et possible ratification . On peut retrouver la brève ici (oui je sais Fox news mais bon on fait avec ce que l’on a). Apparemment l’initiative a été lancée car des riverains et commerçants (évidemment….) se plaignaient des détritus laissés après leur repas par les SDF…

D’après l’initiative, une personne non qualifiée ne pourra plus donner comme cela arrive parfois, ce qu’il reste de son repas ou ce qu’elle a en trop dans son arrière cuisine, à ceux qui ont besoin. Si elle le désire, elle devra suivre une formation pour : 

– nettoyer les détritus laissés après repas (hum…)

– s’assurer que la nourriture est saine et constitue un repas équilibré (re hum).

Un commentateur exprimait son étonnement et son irritation sur un des journaux nationaux : « si j’étais sans-abri et affamé depuis des jours, croyez moi je me ficherais bien de la valeur nutritionnelle des repas ».

Très franchement, personne ne croit que les politiciens de Miami soient de bons samaritains se préoccupant de la population qui pèse le moins le jour du vote…Restreindre les élans charitables en leur imposant un carcan, c’est presque les réduire à zéro, d’autant plus quand on sait que si l’on est pris à donner sans autorisation, il s’ensuit une amende de 300$…dissuassif.

Alors virer les SDF de Miami sous le couvert du « on vous veut du bien », c’est franchement la pire des hypocrisies. Si seulement c’était un comportement isolé…Cette affaire illustre bien la manière ignoble avec laquelle sont traités les sans abris aux Etats-Unis.

Où sont-ils ? Ce fut une des premières interrogations qui me tarauda en arrivant en Floride. Même à Laval, pourtant beaucoup plus petite, il y a des sans abris (des réguliers, toujours fidèles au poste) dans la rue.

Ici, nada. Rien de rien. Des rues vides, pas de petits cartons, ni de gobelets quémandants.

Puis après plusieurs mois, je les ai trouvés. Oui, là, aux feux rouges. Panneau God Bless à la main, regard vide et lassé. Ils marchent le long de la file de voitures ronronnantes, espérant qu’une petite pièce leur soit glissée par une vitre entrouverte. Alas, au pays du capitalisme avide, ils ne récoltent bien souvent qu’une indifférence impolie. Les Américains adorent donner aux charités et faire du volontariat mais les sans abris sont généralement écartés de leurs bonnes intentions… »il n’a pas de travail, il ne cherche pas à s’en sortir par lui-même, il le mérite donc ». Ici tout doit se gagner par la force de la volonté. Les faibles n’y ont pas leur place.

La semaine dernière, j’ai vu un homme avec un panneau « I just got fired » (je viens d’être viré) demandant de l’aide, d’autre poussant un cadis contenant ses maigres possessions le long de la route. Il y a bien des espèces de « soupe populaire » mais point d’abris ou de point de refuge.

Le rêve américain, qui y croit encore ? Pas eux, en tout cas…

 

 

Wild dreams

 

Je ne vais pas m’excuser de mon manque de présence ici, puisque je n’aime pas m’excuser  mais simplement montrer repentance en me rattrapant avec cet article.

Beaucoup de mes amis le savent déjà (les joies de Facebook,…) mais vous voyageur bondissant de site en site, êtes ignorant de ce grand projet qui est le mien.

C’est un rêve que je nourrissais depuis longtemps…vers mes 13-14 ans approximativement et qui voit enfin sa réalisation.

 

Ma destination ultime,

Le premier voyage, certainement pas le dernier.

Le pays du Long nuage blanc

La terre natale de Peter Jackson

La patrie des Maoris, des All Blacks et de leur si fameux haka

 

Je pense que les indices fournis sont suffisants pour deviner…

Et oui départ le 30 juin de Los Angeles vers la Nouvelle Zélande pour un retour le 5 août en France !

Drapeau de la Nouvelle-Zélande

Modalités : 

 – prendre un vol pas cher : 1400 US$ soit 800 euros avec un très bon taux de change. Monnuage.fr est vraiment un très bon site pour les voyageurs : comparateur de prix, mais aussi foultitude de blogs de voyage  et recommendations de tous les fellows qui nous ont précédé (pour éviter de se retrouver a Nouillorc au lieu de New York comme l’a dit une célèbre pub).  Voyage entièrement payé avec mes économies. Cette année fut une année entièrement sous le signe de l’autonomie financière pour moi. Et croyez moi ça soulage de ne plus vampiriser les parents

– acheter un guide de la randonnée en Nouvelle Zélande : fait

– acheter une grande carte et prévoir le parcours : pas fait

Carte de la Nouvelle-Zélande

– prévoir le budget : pas fait du tout

– faire des milliers de projets et s’imaginer grimper les montagnes, parcourir les vastes plaines, et rêver dans les nuages : fait, fait et refait !!

 

Pourquoi la Nouvelle Zélande ?

Etant une grande et inconditionnelle fan du Seigneur des Anneaux, j’ai découvert ce magnifique pays à travers les images époustouflantes des films de Peter Jackson. Les cavaliers chevauchant dans des plaines à perte de vue, des pics enneigés se dressant comme d’anciens géants,…

Ce pays a de multiples facettes et la variété de ses paysages est absolument incroyable. Chaque voyageur qui en revient n’a qu’une expression à la bouche : Inoubliable.

Depuis lors, j’ai eu envie d’en savoir plus à propos de ce petit paradis qui est l’endroit le plus éloigné au monde de la France. On le connait principalement à travers le Seigneur des Anneaux et le haka mais sa culture est immensément variée. Rien que la découverte de l’extraordinaire culture Maorie et son respect par les Néo Zélandais vaut le voyage.

Aller en Nouvelle Zélande, c’est plus que réaliser mon plus beau rêve. C’est toucher du doigt cet instant merveilleux où l’on se rapproche de la nature, sentiment que l’on a perdu en se sédentarisant au sein d’unités urbaines. Nous vivons dans des villes, dans des endroits étriqués où l’expansion individuelle est réduite à son minimum et étouffée par l’esprit de communauté (je sais que certains reprendront mon idée et la tourneront dans l’autre sens mais c’est ma perception).

 

Sortir de ces villes, atteindre des endroits non pollués par la sur présence humaine, où les grands espaces permettent de se trouver plus facilement, c’est tout l’esprit de ce voyage (comme du film Into the Wild par ailleurs).  On se rapproche de ce que nous étions originellement, on se débarrasse comme l’on peut de son imprégnation culturelle et on est enfin à peu près égaux pour atteindre un des ses possibles moi (d’autres s’atteignent à travers la société, ce que j’admet).

La Nouvelle Zélande ce n’est donc pas seulement un endroit physique magnifique et dont je reviendrais certainement transformée, c’est également le vecteur de la grande quête humaine, tout du moins MON vecteur personnel. Et il n’est aucun autre pays où je rêve d’aller. Absolument aucun autre. De l’étriqueté intellectuelle ?

 

Je ne pense pas. C’est comme le grand amour. Une fois que celui ci nous surprend, plus rien d’autre ne paraît ni attirant, ni intéressant.

La Nouvelle Zélande est mon grand amour. Et celui auquel je reviendrais chaque fois que le besoin se fera impérieux.

 

PS : Ici le merveilleux blog de Yann Thompson sur la Nouvelle-Zélande : http://leparikiwi.wordpress.com

 

Into the Florida Wild !

Du retard, des MAJ irrégulières, je l’avoue…

De la relâche jamais !

La semaine dernière sera l’objet d’un futur article (quand je serais revenue de vacances s’entend). En effet j’ai passé toute la semaine chasing cars (à la chasse aux voitures) et malgré le nombre de véhicules encombrant les autouroutes américaines, il ne faut pas croire que trouver une voiture soit tâche aisée ni top budget, mais au contraire requiert énormément de temps, d’énergie, de courage et d’aide. Heureusement tout est bien qui finit bien et je suis désormais la fière propriétaire d’une saturn SL1, datant de 1997 qui est l’exacte reproduction de celle ci :

 

   Avec elle , je pars demain pour un voyage de 6 jours à travers la Floride. Je pars chercher deux amis de Sciences Po en tour du monde (Manon Aubry et Guillaume Bruneau, cf blog de Guillaume dans les liens).

4h de route pour aller les chercher à Miami, ‘est parti pour une merveilleuse semaine !

Un petit aperçu du plan prévu : 

Le best-seller n°1 aux States ? Madame Palin pardi !

 

 

On commence par une citation de la plus fameuse Ségolène des Etats-Unis, j’ai nommé la désormais bien-connue Sarah Palin :

« If God had not intended for us to eat animals, how come He made them out of meat?”

(Si Dieu n’avait pas voulu qu’on mange les animaux, comment se fait-il qu’Il nous ait fait de chair ?)

 

Extrait de son livre Going Rogue (qui pourrait se traduire grossièrement par Devenir un paria)

 

 Alors là on imagine Palin à la place de celui qui se tape le bide de l’année dans cette vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=WWc0nAU65N8

 

 

 

Les mémoires de l’ex candidate à la vice présidence des Etats Unis sont parues le 17 novembre et le livre est classé best seller n°1 selon le classement du New York Times.  Les préventes ont également dopé Amazon, et le livre est devenu le 3ème mémoire politique a avoir vendu plus d’un million de copies. Le livre a depuis l’annonce de sa parution en mai 2009 suscité un remous d’agitation et de rumeurs incessantes. Aussi sûrement qu’un teaser  (avant goût) de série télévisée, cette annonce et les perpétuels rebondissements autour de ce livre expliquent pour une bonne part les ventes extraordinaires de ce livre. On ne peut en effet s’attendre à une qualité d’écriture extraordinaire (le livre n’étant même pas écrit par elle-même en réalité).

Un petit aperçu des difficultés d’approvisionnements : (en utilisant un meme bien connu au passage)

http://www.youtube.com/watch?v=Pt9DRQ_c8Rc

 

  • Effets d’annonce et gesticulations médiatiques

 Le livre a été écrit très rapidement (vitesse sans doute facilitée par la démission de Palin du poste de gouverneur de l’Alaska) et un nombre impressionant de tirages commandé par l’éditeur (2.8 millions de livres).

Des parodies sont sorties :

 

 ou encore ce site : http://www.goingrouge.net/; qui vous permet d’acheter un livre de coloriage Sarah Palin ^^.

 

Dans le même temps, Richard Kim et Betsy Reed, éditeurs du magazine The Nation ont pastiché les mémoires de Palin pour en faire ça :

Going Rouge

 Ce livre paru le même jour que le livre de Mme Palin, porte le titre Going Rouge (sachant que Rouge est un terme lourd de sens qui est utilisé pour désigner toute personne aux vues communistes, voire socialistes). Le sous titre  An American nightmare (Un cauchemar américain) en dit long sur les inclinations des auteurs quant à l’ex gouverneur.

Ce livre n’est pas une parodie, mais bien un livre sérieux qui tente de démontrer le danger qu’il y aurait à donner du pouvoir politique (plus que gouverneur de l’Alaska j’entends) à une femme de la sorte.

  •  La sortie tant attendue : le Sarah Palin Rogue Trip

Un des talk-show les plus prisés aux Etats-Unis est incontestablement celui d’Oprah Winfrey (d’ailleurs l’annonce de l’arrêt de celui ci a provoqué une vague de protestations au pays de l’Oncle Sam). Le moindre produit cité par Oprah se place immédiatement à la tête des ventes et chaque star sait qu’être invité par la papesse du petit écran est synonyme de boum du produit qu’il va lancer. Il n’y a rien donc d’étonnant à ce que la première apparition de Palin chez Oprah se soit effectuée à la veille du lancement de son livre.

Sarah Palin et Oprah Winfrey

Elle a aussi multiplié les apparitions dans des villes un peu midwest, des Etats un peu perdus, mais considérés comme clés pour la reconquête de 2012 si reconquête il y a.

 

  • Le livre en soi

Des Mémoires ? Plus un condensé de la campagne de 2008.

C’est pour les potins juteux sur Mc Cain & Cie qu’on s’arrache le livre, pas pour connaitre la petite enfance de Palin il faut se l’avouer.  Les critiques lui donnent une note médiocre (franchement je m’y attendais).  Qui achète le livre alors ?

Ceux qui ont supporté Palin, mais aussi les supporters de Mc Cain, d’autres républicains, des démocrates curieux. Sans oublier la femme Américaine moyenne, qui croit trouver en Palin un modèle qui lui ressemble et qui se proclame  fièrement, true et vraie Américaine !

 

On n’y apprend pas plus sur les ambitions de Palin qu’avant de lire le livre et honnêtement je préfère aussi qu’elle ne nous en dise mot.

 

Des Canadiens aux pigeons voyageurs, il n’y a qu’un système de santé !

American health care that attracts Canadians

(Le système de santé américain qui attire les Canadiens)

 

 

Pour ceux qui ont vu Sicko (le documentaire de Michael Moore, ndlr), ou tout simplement qui possèdent un minimum de connaissance du système de santé américain, le titre de l’article peut sembler étonnant.  Ce fut le cas pour moi aussi.  Je n’ai pas encore entendu de critiques positives du healthcare system ici (système de santé américain) et en ait même subi les douloureuses méandres.

Pourquoi donc des Canadiens, disposant à en entendre d’un des meilleurs systèmes de santé au monde (après la France, Cuba et le Royaume-Uni), se déplaceraient ils aussi loin de leur cher sirop d’érable pour venir débarquer dans un petit coin perdu de Floride, si ce n’est point pour soigner leurs rhumatismes à la chaleur du Deep South ?

 

Le fait est qu’aussi accessible que soit le système de santé Canadien pour toutes les classes de la population, c’est justement son accessibilité qui pèse sur sa fondation. Le système est surfréquenté, à la fois par des Canadiens et par des Américains qui viennent y chercher les soins qu’ils ne peuvent se payer dans leur pays. De fait, les listes d’attente pour voir un médecin sont impressionnantes, et certains peuvent attendre des mois pour des soins.

Aux Etats-unis, les sommes à payer sont au contraire phénoménales mais le terme même de liste d’attente est vide de sens. J’en ai eu ainsi l’expérience en demandant à une collègue quel était le temps d’attente pour un ophtalmo (il me faut bien 6 mois pour en avoir un). Réponse : oh 2 semaines, pas plus. Pour paraphraser une célèbre publicité : Nous n’avons pas les mêmes valeurs…

L’article traite d’une clinique de la baie de Tampa mais est symptomatique de ce qui se passe en Floride en général. Ainsi à cette clinique en un jour normal, ont-ils reçu 49 patients, dont 29 Canadiens. Le directeur de la Clinique a décidé de profiter de l’afflux de Canadiens et de faire de sa clinique un must see dans l’exil hibernal des caribous.

 

Moi ce que j’en dis ?

Rien ne vaut le bon vieux système français !

La question de la discrimination des homosexuels à Hillsborough

« On right issues, Tampa and county part ways » (tbt, 23/11)

 

Où l’on voit que les villes et concentrations urbaines sont tendanciellement plus à gauche et que les espaces plus ruraux sont plus inclinés vers le GoP (Grand Old Party), le parti Républicain.

L’article de vendredi a exposé que le conseil municipal de Tampa avait voté à 5 contre 1 pour une protection contre la discriminations des transsexuels. Quand une question similaire a été abordée en Octobre à la Commission en charge de gérer le comté d’Hillsborough (où est située Tampa), l’accueil a été bien moins chaleureux.

La proposition est venue du seul membre ouvertement déclaré gay de la Commission qui a suggéré d’étendre les politiques anti discriminatoires internes à la Commission à l’orientation sexuelle.  Cette disposition existait jusqu’en 1995, année où elle a été supprimée. Pourquoi ? L’histoire ne le dit pas.

On peut cependant supposer que cela est du à un changement dans l’équilibre de la Commission, suite à vote, avec plus de Républicains dans la balançe qu’auparavant.  Sans faire le parallèle grossier républicain = anti gays, je ne peux m’empêcher néanmoins de remarquer que les démocrates ont les vues les plus ouvertes des deux camps.

Ainsi sur les 7 membres du Conseil municipal de Tampa, 6 sont démocrates. A la Commission, seulement 2 sur 7 le sont. Avec des élections approchant, les élus républicains ne vont pas risquer de se mettre à dos une partie de leur électorat qui estime encore qu’être homosexuel est équivalent à un péché mortel.  

Les opposants à cet ajout aux les politiques anti-discriminatoires se défendent d’être homophobes avec des arguments très fallacieux. Exemples choisis :

 » Le plus on ajoute de groupes, le plus ça rend les choses triviales. Qu’est ce qu’on va faire après ? Ajouter les gros ? »

« Je trouve qu’il y a beaucoup plus important à faire que de se préoccuper d’ajouter du langage alors qu’on a été élu pour faire de la politique.  Les lois fédérales peuvent faire office de protection contre les discriminations. « 

Encore une fois les politiques font preuve qu’ils se soucient plus d’être réelus que d’assurer l’équité.

 

Et pour finir sur une note plus joyeuse, je suis retombée sur :

Et ça fait du bien !

Might we all be born equal, intelligence is unequally alloted

Parce qu'étant égaux, nos accès aux droits devraient l'être également

 

Je me suis replongée dans les profondeurs des feuilles de journal parsemant ma moquette, en mode Variations en Laitue mineure . Et j’en suis ressortie, un sourire victorieux au visage, avec un article vraiment worth of interest. ( pour les non anglophones =une pépite, traduction non exacte, beware), datant du 20 novembre.

Petit aparté pour dire que mon franglais a vraiment empiré de façon dramatic, ce que j’ai réalisé en parlant à mes parents over the phone en cherchant mes mots en français et en m’exprimant à moitié en anglais :

Donc tu comprends le check-up du car c’est pas obligatoire ici, mais les voitures ont un report history qui compile leurs records. Bon après c’est sûr va falloir faire un test drive pour pas qu’ils me scam. 

 

Inutile de préciser que mes parents n’ont rien compris et que j’ai dû tout reprendre en cherchant péniblement comment exprimer ce que je voulais dire en français.

Alors si vous trébuchez sur des mots anglais disséminés par ci par là, ce n’est pas pour étaler ma connaissance linguistique mais bien parce que je pense à la fois en français et en anglais all the time et donc il est parfois difficile de dissocier les deux.

Pour en revenir à l’article, Sometimes, it seems like we’re all humans (Parfois, on dirait que nous sommes tous humains), il traite d’un sujet qui a crée la polémique au conseil municipal de Tampa.

Un membre du conseil s’est plaint qu’il lui était perturbant de voir une personne transgenre employé à la mairie, arriver un jour habillé en homme, un autre jour en femme et qu’il devait choisir une identité fixe (ne pas porter des vêtements d’un autre sexe un jour sur l’autre). Cette personne s’est plainte au conseil évoquant une discrimination à son encontre.

Or si la protection contre la discrimination portée sur le genre, la race ou la religion  pour la recherche de logements ou de travail existe bien, les individus transgenres étaient jusqu’à présent exclus de toute considération à Tampa. 

Aux Etats-Unis, 12 Etats ont inclus les transsexuels dans leur législation anti discrimination, ainsi que plusieurs villes en Floride.  Le chemin est encore long, mais la tolérance envers les transsexuels se fraye de plus en plus un chemin à travers les Etats-Unis.

Il n’en reste pas moins que le sujet est sensible quand on voit qu’un sujet largement accepté chez nous (ie l’avortement) conduit à des débats acharnés ici. Lors du vote, le conseil municipal affichait salle comble, ce qui n’est pas chose fréquente comme on peut se l’imaginer. La tension était à son comble entre ceux criant à l’hérésie et les défenseurs des libertés individuelles. 

 

Eye of the Tiger  (à écouter en lisant).

D’un côté du ring, un petit homme bedonnant (c’est comme ça que je me l’imagine en tout cas) accroché à sa Bible (image véridique tiré de l’article, pour ce qui est de l’ouvrage religieux) comme Kate Winslet à sa porte en bois. De l’autre, des poitrines fièrement bombées parsemées de stickers Tampa supporte tous ses habitants.

On ne peut réduire l’affrontement à Démocrates vs républicains, Chrétiens farouches versus sataniques athées, la question est beaucoup plus complexe que cela et traverse ces lignes de divisions sommaires.

Ainsi un des partisans du droit à une protection contre la discrimination, un pasteur a déclaré :

« Je crois que Jesus aime chaque personne dans cette pièce »

 

 En se détachant de l’obscurantisme et de l’extrémisme que certains religieux et croyants ont pu exprimer, ce pasteur apporte un point de vue que je respecte profondément pour le message de paix qu’il apporte.

Surtout quand on le compare à celui du camp opposé, où une adolescente probablement encore acnéique de 18 ans, lance un retentissant d’intelligence (ironie inside) :  

« Si je décide de devenir un chien,  cela me donne t-il le droit d’aller me soulager dans le jardin de quelqu’un ? »

Finalement la disposition pour protéger les personnes transgenres a été adoptée et on ne peut que s’en féliciter.

Je suis sans doute ignorante sur ce sujet mais j’ose avancer que je pense pas que ce sujet aurait provoqué lemoindre remous dans notre cher Hexagone. Pour moi il est absolument normal que les transgenres obtiennent l’égalité et aient les mêmes traitements que tout le monde concernant quelque aspect de la vie qu’il soit.

Vouloir s’opposer à ce que quelqu’un obtienne les mêmes droits que nous parce qu’il est différent revêt un parfum nauséabond surtout lorsque les arguments évoqués revêtent du (tirés de l’article) :

 » Si on fait ça, on prend le risque de lâcher des pervers(sic) qui mettent à risque le bien être de nos enfants ».

On notera l’assimilation transsexuels=pervers pédophiles et on peut facilement se douter que ces personnes font une similaire assimilation pour les personnes homosexuelles. Heureusement je pense que ce genre d’opinions est en régression mais les nombreuses discriminations encore rencontrées par les groupes minoritaires comme les transsexuels ou les homosexuels démontre que le chemin est encore long avant une véritable égalité qui passe par un changement des mentalités.

A venir demain : la review d’un article portant sur  le comportement de l’administration à l’égard des discriminations en fonction de l’orientation sexuelle. L’égalité ? Not yet !

Campagne très niaise, vue et revue avec des marmots partout (le ton sarcastique est pris pour vous empêcher de sourire beatement) mais dont le message est primordial (j’assume le ton exposé de Sciences-Po ici) :

Aujourd’hui j’ai pris mon vélo, mes pieds et le BUS, j’ai donc risqué ma vie plus qu’en allant faire une balade à Tchernobyl (ou presque^^)

 

S'est-il fait amputer le buste par un char québéquois ? L'histoire ne le dit pas...

Le tbt d’aujourd’hui ne regorgeant pas d’articles intéressants , je me suis replongée dans le tbt du 23/11 pour y ressortir un article qui avait attiré mon attention à l’époque.

Treading the most treacherous of roadways relate les dangers qu’il peut y avoir à se déplacer à pied ou en vélo dans les alentours de Tampa.  Il y est ainsi indiqué que selon une étude nationale, la Floride possède les 4 zones métropolitaines les plus dangereuses pour les piétons et cyclistes : Orlando en premier, Tampa en deuxième ainsi que l’US 19, plus dangereuse route du pays. J’ai donc eu l’heureuse surprise de découvrir que je vivais dans la deuxième ville la plus dangereuse des Etats-Unis au niveau sécurité routière.  Ce qui pourrait paraître une anecdote quelconque pour n’importe quel automobiliste, s’avère alas une réalité qui n’est que trop véridique.

La Floride gagne la palme de l’insécurité routière avec 4 métropoles en haut du classement. Pourquoi une telle concentration dans cet Etat ?

– les villes du Nord, développées rapidement après l’arrivée des colons, se sont construites en fonctions des piétons puis se sont adaptées pour accueillir les voitures.

– La Floride en revanche, ne fut longtemps qu’un vaste marécage et les villes construites sur le tard en même temps que la voiture se répandait dans la plupart des villes. Aussi, les zones urbaines ont été conçues d’abord pour permettre la circulation automobile et non pensée d’un point de vue pédestre.  Les villes floridiennes sont plus des grosses métropoles, très étendues, sans véritable centre ville, sprawling comme de gigantesques méduses tentaculaires, où il est nécessaire d’utiliser la voiture.

Quand on ne prend pas en compte les populations sans voitures (pauvres, SDF,…) , cela résulte en des aberrations qui rendent la vie bien difficile pour ceux-ci : des pistes cyclables inexistantes ou quand elles existent qui s’arrêtent sans prévenir en plein milieu d’une route très fréquentée, vous laissant à la merci d’un frôlement potentiellement accidentel (expérience vécue ^^).

Les vélos roulent donc sur les trottoirs qui s’il faut reconnaitre leur existence et largeur sont cependant creusés par les ravines du déficit budgétaire américain… L’aberration des pistes cyclabes continue avec les trottoirs : trottoir s’arrêtant en plein milieu du champ qui longe la route …

Résultat : en 2008, 504 piétons tués en Floride (18 millions d’habitants) dont 192 dans la zone de Tampa.

Les solutions sont simples et faciles à appliquer puisque St Petersburg (la ville attenante) a lancé un programme qui a fait ses preuves. Aisni grâce à un audacieux programme où ils ont ajouté plus de 20 km de trottoirs et 200 km de pistes cyclables, le nombre de piétons tués est passé de 143 à 70 en huit ans (encore des efforts à faire bien sûr, mais mieux vaut doucement et sûrement).

Des changements logistiques sont à apporter mais c’est aussi une réforme du permis qu’il faut envisager :  c’est une formalité aux Etats Unis et nombre de conducteurs conduisent sans se soucier beaucoup du Code de la Route et des autres usagers. Le piéton doit être considéré comme un usager à part entière et non comme un vulgaire objet gênant que l’on frôle sur la route.

Très très bon spot anglais sur le sujet :